
Depuis le Pharo la vue sur la Major, le Mucem, et ce que je n’identifie pas toute suite parce que trop immense, un navire de croisière, le Viking Sea. Le paysage modifié, écrasé par la présence du géant, je regarde la Cathédrale, je pense à une miniature de boule à neige. Un couple sur un banc devant nous, la femme dit ça devrait être interdit.
On pensait déjeuner au Dugo avant de partir, c’était sans compter sur le pont du 15 aout, on atterrit dans une cantine au pied de la gare Saint-Charles, on pourrait regarder des heures durant les voyageurs monter et descendre l’escalier monumental.


Dans la quiétude de l’appartement loué à Marseille nous nous étions Nina et moi lancé le défi de nous débarrasser de ce qui nous encombre (vœu pieux). Au lendemain de son retour elle m’envoie une photo de sacs immenses remplis de vêtements qu’elle donne. Dans la journée je dégage la surface du buffet, ça me parait une immense victoire.
Revenir rue de Charonne, en m’approchant du Vélib j’ai une petite appréhension, je sais bien que ça ne s’oublie pas, mais j’ai l’impression que mes jambes ne savent plus que marcher. Paris est désert comme je l’aime. N’empêche la difficulté du corps, se réhabituer à cet espace. Me revient une question d’Alice petite fille, au retour d’un été corse, pourquoi on habite à Paris ?

J’entends un bruit de moteur dans le ciel, l’impression d’un avion qui vole très bas, c’est suffisamment inhabituel pour que je bondisse vers la fenêtre, scrute le ciel, je m’attends à voir passer une ombre immense, rien, le bruit s’éloigne progressivement, mon inquiétude s’éloigne avec lui.


Je me réveille trop tôt, tout est calme, je sais que je n’ai pas mon compte de sommeil, je me lève malgré tout, pour la première fois depuis des mois j’ai l’impression de retrouver un espace où je pourrais écrire, avant la chaleur qui va monter implacablement. Dans l’après midi ma peau se couvre de sueur. Dans la soirée nous nous retrouvons pour un verre, puis un dîner, avec Philippe, Mag et Lulu, le patron nous demande comment va la famille, recomposée la famille, il nous dit que c’est les meilleures, Alice nous rejoint, la chaleur nous épuise au point que nous avons du mal à avoir une conversation.
On se retrouve pour un café sous la pluie d’été, on parle de nos mères, les petites humiliations, le bon sens, les dépressions, elle me dit qu’elle aimerait tellement que j’écrive un livre sur ma mère. Pas sûre d’avoir envie de faire un livre, mais je n’y échappe pas, elle s’impose dans presque tout ce que j’écris. En rentrant à la maison je réalise qu’aujourd’hui est la date anniversaire de sa mort. Aujourd’hui un feu s’est déclaré à Campitello, tout près du village maternel.


C’est fou en effet comme ce bateau énorme change le paysage… Comme un immeuble gigantesque qui aurait poussé dans la nuit !
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C’est dit…Un livre sur la mère…
Bises créatives.
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Tes photos, toujours un bonheur.
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