
Dimanche nous faisons une première marche depuis des mois, marquer le pas. Sous le soleil le bassin n’était plus qu’une cavité sèche. Pas de miroir, aucun reflet où se logerait le merveilleux, se contenter des ombres.
En mode super fun ? oui hyper happy ! Rue de Lappe, deux jeunes femmes, celle qui pose avec la paire de baskets, celle qui dirige, et le photographe. Tout est surjoué.


Fatigue et douleurs, relire la notice du traitement prescrit, cocher un effet secondaire sur deux, cette explication me rassure. À l’examen rien de grave, sous l’effet du collyre révélateur la vue se trouble. J’observe ma pupille dilatée dans le miroir de l’ascenseur, me revient une fascination de l’enfance, les heures passées à figer une expression, à questionner le double.
On avait dit rendez-vous au pied des marches, j’observe la foule immense en longs cordons devant les portes, il fait déjà nuit, je téléphone, on finit par se retrouver. Alice et sa grand-mère joyeuse entrent dans l’opéra, nous repartons avec M, d’un même pas ralenti dans la nuit déjà froide. Nous dînons tous les trois, c’est la première fois.

J’aurais du m’interdire le maniement d’objet dangereux, tout est allé très vite, la règle a glissé, la lame du cutter a tranché vif le pouce, la pharmacienne se tient à distance, ça saigne beaucoup ?
Cet hiver, des patients comme vous c’est deux sur quatre. Laisser glisser le jour, ne rien s’imposer, rentrer par la rue de Cléry, goûter la géographie tortueuse du faubourg, penser à mon cheval imaginaire.


R m’envoie des propositions de maquettes. Choisir la typo, le corps, l’emplacement des folios. Désormais Comanche pèse cent quarante pages. Relire encore. Cut a vital connection.
