
Un désir de vérité, d’exhaustivité, quand la distance se dessine je rougis, qu’avais je espéré ? Je ne fais pas mieux qu’elle, je déroule ma petite histoire, observe la flamme dans l’œil de qui m’écoute, mesure la vanité de la chose, à mon tour de broder, raccommoder mon tissu de deuil, vous allez voir, ce sera bien solide. Maintenant je dois aller jusqu’au bout, reprendre le texte, me confronter encore à la peur, trouver la justesse, préciser l’intention, ce que je cherche, ce qui me porte. Résoudre quoi ? Je sais bien que ce n’est pas la vérité, je vois se hausser les épaules, se dessiner les sourires, je ne cherche pas la vérité, je veux sauver du naufrage ce qui peut l’être, extraire mon père de l’oubli. La vérité ? J’ai déjà renoncé, je me contenterai de cette approche, ça suffit à le faire entrer dans la maison, sentir sa présence au pied du lit. Maintenant je me débats avec son fantôme, il se glisse entre chaque sommeil, immortel, il n’en finit pas de revenir. Mon corps a beau se resserrer, se replier dans les draps, ça ne m’évite pas de le sentir qui me traverse, dans la poitrine c’est un peu douloureux.
Très dépouillé, précis et clair comme une note d’intention… Note d’intention que je vais aller lire, que je viens de voir passer dans le dico de François Bon. J’aime beaucoup.
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Merci Anne, oui le fameux dico, j’avoue y avoir penser un peu en écrivant ces lignes
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Dingue l’effet qu’il a ce dico ! J’aime beaucoup ce que tu dis de la vérité.
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il n’y a de toute façon pas Une vérité (surtout quand s’agit d’une humain)
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ce que j’ai découvert en menant l’enquête, la vérité je m’en fous (enfin presque)
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