
Les ombres et les lumières d’Apichatpong Weerasethakul nous traversent. Des rêves qui nous hantent. Nous courrons sous la pluie, nous reprenons notre souffle sous les abribus.


Sous le sapin artificiel les paquets s’accumulent. Nous attendons Alice en jouant, nous buvons une bière. Des livres, des oeuvres, des messages, de l’attention. Nous visionnons les derniers mois de notre journal filmé, on laisse échapper des Oh ! de surprise, d’admiration, de joie.


L’installation Boltanski au Transfo, L’appartement de la rue Vaugirard. Tandis que la caméra parcourt un appartement vide, une voix off le décrit comme s’il était encore habité et meublé, offrant une vision détaillée et imaginaire de son agencement et de son mobilier. Il m’arrive d’imaginer que je pousse la porte de l’appartement de Corbera. L’appartement est vide. L’air y est immobile, les murs blancs. Les fenêtres sont trop petites qui laissent à peine entrer le jour. Le sol, couvert d’un lino neutre, renvoie une lumière froide. Tout n’est que surface. Comme si le lieu avait été vidé jusqu’à l’oubli. Alors, je projette. L’image floue d’un papier peint à fleurs. Un buffet, une table, des chaises. Des corps qui s’efforcent de ne pas se toucher, les vêtements autour des corps, une robe chasuble, une blouse, un peignoir beige. Des gestes suspendus, la brosse qui glisse dans les cheveux de ma tante, une cuiller qui tourne dans un verre de café. Ce qui reste, c’est ça : des projections, des ombres floues sur des murs indifférents.



Ambiance, quand tu nous tiens. Merci Caroline.
J’aimeJ’aime