Dans la nuit il y a seulement les lumières

À Tokyo retrouver ses marques, le chemin vers l’hôtel, le quartier de Jingumae arpenté si souvent lors des précédents voyages. Le soir nous dînons de ramens à l’abri d’une bâche en plastique.

De la chambre au vingt-deuxième étage du Tokyu stay on ne voit pas le cimetière d’Aoyama, mais la ville à perte de vue. Je ne cherche aucun repère, et même le temps s’efface.

Lors d’une des rencontres organisées par l’équipe japonaise, une cliente nous raconte avoir été à l’hôpital. Craignant de mourir elle avait apporté avec elle les vêtements et objets (que nous créons) pour se réconforter. Elle s’en est sortie, elle croit que c’est un peu grâce à nous. Mayuko se met à pleurer, et nous pleurons toutes ensembles.

Nous retournons dans le vieux Yanaka depuis Nezu. Dans les ruelles un air de fête. Les habitants du quartier ont installé des petits stands de boissons et nourriture. Les garçons ont commandé un café hand drip tandis qu’une jeune fille nous donne la recette de la soupe miso qu’elle prépare dans un grand faitout. Aujourd’hui les chats ont déserté le cimetière, je pense à Chris Marker.

Rejoindre Ebisu par la Yamanote et sa lumière incomparable. Nous utilisons les toilettes du parc immortalisées par Wenders. L’enfant à la fontaine lave un seau méticuleusement, ici la perfection s’apprend dès l’enfance.

Dernière soirée à Tokyo avec Fumie, Hisashi et Saki. Dans la nuit il y a seulement les lumières, des espaces de travail désertés. La lune grossit, elle s’accroche aux sommets des tours.

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caroline diaz

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