une manière d’avancer comme une autre

Dimanche gris, montage pour la lecture collective de La maison de Mues avec les camarades du Tiers Livre, s’atteler au texte pour va-et-vient, broder, renoncer à la gravure faute de lumière, sans doute que je me disperse, une manière d’avancer comme une autre.

Flottement après avoir lancé l’impression de Comanche auprès de l’imprimeur, Roxane m’écrit, une nouvelle étape, sans doute la plus difficile, celle d’abandonner le livre aux lecteurs. Déjeuner avec ma sœur, je lui confie la première épreuve de Comanche, avec sa couverture mal imprimée, tu me diras… à la table d’à côté, un visage presque familier, c’est quand il pose quelques livres à l’attention de son interlocuteur que je reconnais Claro.

Grattoir, brunissoir, pointe sèche, c’est presque une méditation, peu importe l’image qui en sortira. L est revenue, elle imprime des monotypes, toujours un même paysage de montagne, elle me donne envie d’essayer.

M me raconte Camille, l’arrestation pendant la manif, les plus de quarante-huit heures de garde à vue, puis Fleury, deux jours.
Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ? Est-ce que vous condamnez les violences ?

Découvrir la présence d’un cerisier semblable à celui de l’écluse face à l’école maternelle de l’hôpital Saint-Louis convoque la surprise d’il y a vingt ans, ce sera l’école des filles, pourtant elle n’est pas la plus proche de la maison. Surtout ma tante Annie en avait pris la direction au début des années 80, profitant de l’appartement de fonction de la place Albert Camus, elle a définitivement fermé la porte de Corbera, berceau familial depuis 1937.

Place de la Bastille, l’ange se bat avec les nuages. Nina m’écrit de Berlin après sa première journée de travail auprès d’Elif, ça lui a donné des ailes, c’est exactement ce qu’il me fallait. Plus tard elle m’envoie des photographies de l’atelier, impressionnante proximité de leurs univers.

Je reçois une photo d’Arnold prise par Nicolaï, depuis le train qui les conduit à Wuppertal, je ne lui demande même pas ce qu’ils vont y faire. C’est pas Berlin, mais je ne peux m’empêcher de les rapprocher lui et Nina. Sous le ciel radieux, nous allons tous les trois manger des crêpes rue du Transvaal, au retour je signale le cerisier à Philippe, lui non plus ne se souvenait pas de sa présence.

Publié par

caroline diaz

https://lesheurescreuses.net/

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