Les vases communicants, épisode 5. Merci à Milène Tournier pour le partage et la confiance.
le vent porterait ta voix (images Milène Tournier / texte et voix Caroline Diaz)
C’était une obsession de ne plus entendre les oiseaux, de ne plus observer leurs murmurations héroïques, mais le vent porterait ta voix. C’était traverser le jardin des fleurs vivantes, des fleurs blanches et droites, une armée de fleurs qui nous tendaient les bras. On aurait dit qu’elles voulaient danser et s’étonner d’être là avec le vent. D’autres voix sont venues, qui se détachaient de nous, défiaient le temps. C’était des mots tremblants comme des nuages trop légers, des nuages en forme de souvenirs. C’était s’approcher de la ville, de ses présences fragiles, arpenter l’abrupt, se faire croire au vivant quand les corps toujours se dérobent. Affronter les pensées périphériques, le souvenir de tes mains, la course des rêves et le vent qui porterait ta voix. Tes déclarations en forme de cœur | de corde au cou | de noyade. La lumière tomberait comme une plume et ferait croire au silence
et les mots de Milène sur mes images :
Beau!
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