

L’itinérance est à la fois drôle et fatigante, on se familiarise avec la géographie du pays, les usages, on improvise. Les cheminots anglais nous ont bien aidées, bloquant tous les itinéraires possibles de Paignton à Lancaster. Nous corrigeons la trajectoire en décidant de nous rendre directement — avec trois changements tout de même — depuis Paignton à Windermere. Mais les trains du jour suivant sont à leur tour annulés, on finit par trouver un bus pour Birmingham — six heures — plus deux trains le surlendemain pour arriver à Windermere — pas question de louper la journée avec guide pour la visite du Brontë Parsonage et de ses environs. Deux nuits d’hôtel perdues dans la bataille, un moindre mal.



Après les longues heures de bus trop climatisé nous sommes assommées, renonçons à visiter la ville, dînons indien, délicieux, juste à côté de l’hôtel. Je glane quelques infos sur Birmingham dont je n’ai qu’une vague représentation, ancrée à l’ère industrielle. Une petite matinée pour traverser la ville effervescente qui accueille les jeux du Commonwealth, jeter un œil à la cathédrale, aux bâtiments gothiques que je ne sais pas photographier, aux canaux lessivés sous un ciel plat. Dans la ville des personnes avenantes nous apostrophent gentiment, l’accent local ne nous déstabilise pas trop. On trouve un petit salon de thé indien perdu entre des immeubles modernes, Alice boit un chai, je mange un porridge. Une bonne heure devant nous, nous nous décidons pour la bibliothèque — la plus grande du Royaume-Uni — une exposition de cartes et plans nous fascine, n’avons pas accès à la memorial room Shakespeare, ni au jardin secret, la faute aux jeux. On devine que la ville mérite le détour, mais on passe à côté, le temps contraint, la lumière maussade, l’envie désormais de rejoindre Windermere.


Je vous suis avec grand plaisir…
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bon les trains anglais ont aussi un côté insécure… par contre voilà que j’ai une envie de flâner dans Birmingham
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