cette semaine j’ai été un papillon de nuit

Je rejoins Gracia, Nathanaelle, son ami P, Milène. Dans la rue Saint- Louis-en-l’île une odeur de feu de bois. Nous interrogeons le Yi king — tout est dans la formulation de la question. L’écriture au centre, étonnements, réflexions, rire. Nous rêvons d’espaces, d’échanges. La longue marche retour de nuit, seule.

Un projet immobilier idiot viendrait saccager mon paysage d’enfance, je l’apprends par le propriétaire de la maison que nous louons chaque été depuis plus de dix ans. Rage folle. Leur cupidité, leur bêtise. Il y a quelques mois j’écrivais ce texte, il résonne douloureusement. On se mobilise, il y a une pétition, je remets le lien ici pour celleux qui voudraient agir avec nous.

Lundi jour de la lune elle me nargue brillante vive dans le ciel d’un bleu encore dense, quand la semaine dernière elle s’est dérobée. Le soir nous regardons Gagarine en famille.

Drôle de tablée au prétexte de l’anniversaire retardé. Moment joyeux — presque familial — autour de la grande table ronde du Chansonnier. Magali m’offre une linogravure représentant le vieux port de Marseille, on voit La criée, la Bonne Mère au dessus, c’est bien dans la colline là entre les deux que je me verrais vivre, ou bien sûr face à la mer, à Malmousque, là je rêve.

Retrouver Delphine et Agnès, elles me posent mille questions sur Comanche, soulignent ce qui les touche, cette histoire de voix. Delphine me dit qu’elle aime le frère, quand elle dit ça j’ai l’impression que mon texte est complètement devenu une fiction. Mon frère à distance — quand je mesure combien ce travail nous a rapprochés.

Jeudi le temps échappe.

Depuis l’appartement des mes amis à Sèvres, je découvre la vue somptueuse. À l’Est Paris, je prends cinquante photographie, ne sais toujours pas quel réglage adopter pour les photos de nuit (sans pied). Plus tard je pose ma main sur le ventre de Jessica, la petite bouge. Avant de les quitter je retourne sur la terrasse, je dis que la prochaine fois je resterais dormir, l’aube ça doit être quelque chose vue d’ici. Cette semaine j’ai été un papillon de nuit.

Publié par

caroline diaz

https://lesheurescreuses.net/

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