et puis jouer, jouer encore

Hiroshima, novembre 2019

les cercles blancs sur un quai de gare comme archipels pacifiques
rues assourdies en lettres capitales
l’odeur des tarmacs / un vol de nuit / illuminations urbaines vues du ciel
être au monde / oublier la distance / succomber au vertige
l’obscur incertain des rêves
l’inquiétante étrangeté d’une image d’enfance, une baleine échouée
temps replié / un ventre / une forteresse
l’ardeur rousse d’une forêt de séquoias
et puis jouer, jouer encore
l’ivresse des draps
un mirage amoureux soulevé du sol / l’intimité d’une voix
écorcher les nuages aux frontières
marcher sur l’écume
sauver la dune / l’estuaire / le soleil / ta peau
tenir, tenir tête aux vagues

Texte écrit sur une proposition de François Bon, dans le cadre de l’atelier Baudelaire

Publié par

caroline diaz

https://lesheurescreuses.net/

2 réflexions au sujet de “et puis jouer, jouer encore”

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