fantôme

Dans l’air comme lavé de la nuit elle appelle son ombre en prières, elle écoute le silence de sa voix jusqu’à surprendre un murmure dans les vagues — ou ce bruit qu’elle croit de la mer c’est peut-être la circulation des voitures, leur flux presque doux. Elle ouvre les yeux jusqu’à percer les parois d’encre. Elle chérit le froid au delà des draps jusqu’à faire trembler sa mâchoire. Elle saisit l’absence à pleins bras jusqu’à étreindre une silhouette de cendres. Ce qu’elle redoute c’est seulement l’aube, avec elle l’effacement des spectres, aussi quand le jour frappe les volets elle ferme les yeux jusqu’à rêver la nuit hantée de grain flou.

Publié par

caroline diaz

https://lesheurescreuses.net/

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